Décollage pour Banda Neira
n Chinois demande si on peut prendre un de ses sacs, l’avion étant petit, le poids des bagages par passager est strictement limité. En réalité, chaque passager non Chinois, transporte le sac d’un Chinois. On prend place à bord. L’allée centrale est complètement envahie par les colis, sacs et autres bagages à main. Pas très réglementaire tout cela. Mais les locaux profitent de l’avion pour amener des cadeaux et des marchandises d’une île à l’autre.
Deux autres étrangers sont aussi du voyage. Après une heure d’un vol épouvantable, en cause, les turbulences, l’avion arrive en vue de Banda Neira. Sur la droite on distingue le volcan Banda Api, que les Indonésiens appellent « Gunung Api » (le terme « gunung » signifiant « montagne »).
Aéroport d’Ambon, le 10 août 1988, au matin.
Après un atterrissage difficile, l’appareil s’immobilise au bout de la piste. Il fait un vent à décorner les boeufs. Il n’y a aucune peine à trouver une chambre au Laguna Inn. Eva aidée par son mari et Léo, le dernier de leurs onze enfants, s’occupent de l’auberge qui compte à présent deux clients.
Outre les 4 touristes qui ont débarqué de l’avion aujourd’hui, on en recense 5 autres qui ont accosté sur l’île avec leur bateau.
e logement est situé au bord de la lagune. Un ponton permet d’avoir un accès direct à la mer. L’eau est délicieuse et claire.
A côté de l’hôtel, une plage. Deux fois par jour, les pêcheurs rentrent sur leurs frêles embarcations et viennent y vendre le produit de leur pêche.
La terrasse couverte de l’hôtel a vue sur la mer et sur le Gunung Api qui s’est réveillé le 9 mai 1988, après un repos de 87 années ( l’éruption précédente eut lieu en 1901).
Les deux Américains qui se trouvaient à bord de l’avion, nous rendre une petite visite.
Ils se présentent: Thomas et Tommy Casadevall. Tommy est géologue et s’attelle à étudier les activités volcaniques en Indonésie. Il était sur place, pendant la période d’éruption. A présent que le calme est revenu sur le volcan, Tommy a invité son père Thomas A. Casadevall, à le rejoindre pour escalader le Banda Api. A la suite de l’éruption, le relief du volcan a subi des modifications.
Thomas veut s’en rendre compte de plus près. Les deux hommes proposent que l’on se joigne à eux, demain matin, pour une expédition de reconnaissance sur les pentes du volcan.
Pas question de laisser passer cette opportunité et rendez-vous est pris pour le lendemain.
Le reste de la journée est consacré à la flânerie et à déguster la délicieuse cuisine d’Eva. Ici, la viande est très difficile à trouver. Tant mieux! Le poisson est excellent.
