Visite du Ramesseum (2ème partie)
Ci-dessus, le Ramesseum, peint par David Roberts le 5 décembre 1838
Le temple
L’architecture, la statuaire et les reliefs muraux convergent vers un même message, qui n’est autre que l’union des dieux avec Pharaon.
Le temple égyptien est une évocation de la création originelle.
C’est dans son enceinte que, sous la forme d’un culte quotidien on entretient le lien avec l’énergie divine.
La particularité de ce genre de temple consiste à associer le culte divin d’Amon à celui du pharaon lui-même.
Par ce double culte, Pharaon donne une légitimité à son pouvoir qui est reconnu par les dieux.
Pourquoi Ramsès II connut-il un tel succès ?
Le nom de Ramsès II a résisté au temps. On peut se demander comment et pourquoi, ce roi qui vécut il y a plus de trois mille ans a laissé une empreinte aussi forte dans les esprits des gens de son temps au point que son nom est resté dans les mémoires jusqu’à nos jours.
Fertilité, longévité et prospérité sont trois concepts qui caractérisent le règne de Ramsès.
Au cours de l’histoire de l’humanité et dans toutes les civilisations, le concept de « fertilité » fut toujours mis en évidence dans les sociétés humaines.
En Egypte, le rôle du Nil fertilisant les terres fut sans nul doute un symbole puissant. Or durant le règne de Ramsès, les crues du Nil furent constantes et régulées ce qui engendra d’excellentes récoltes. Durant tout le règne de Ramsès, L’Egypte connut une période de prospérité.
Il fut sans doute le pharaon du superlatif toutes catégories. Ramsès II vécut jusqu’à ses 90 ans et régna pendant 65 ans sur la Haute et Basse Egypte. Il eut 11 épouses légitimes qui lui donnèrent 110 enfants. Son image de puissance était telle que plusieurs autres pharaons qui lui succédèrent prirent son nom.
Ramsès II fut aussi un chef militaire. Lorsqu’il monte sur le trône, à l’âge de 25 ans, il entreprend des campagnes militaires vers le nord et le sud du pays.
Il couvrit le territoire de monuments qui devaient témoigner de sa puissance.
Parfois, construits aux frontières de l’Egypte, comme les temples d’Abou Simbel, ils avaient vocation d’impressionner tous ceux qui pénétraient dans le royaume.
Pour gagner du temps et de l’argent, il s’attribua des monuments édifiés par ses prédécesseurs (ce qui était une pratique courante à l’époque). Il fit donc changer les inscriptions sur les sculptures existantes en y faisant graver son nom.
Il était encore vénéré comme un dieu à l’époque de Cléopâtre, soit environ mille ans plus tard.