

e que l’Inde nous apprend avant tout, c’est à regarder. Car ici, à chaque instant, il se passe quelque chose.
Nous apprenons à regarder les attitudes, les gestes, …
Nous apprenons aussi à observer les mains. Ces mains qui révèlent dans chaque pli de la peau une vie laborieuse.
Des mains qui se reposent un instant, avant de reprendre l’ouvrage.
Mains tatouées, mains plissées, veinées, brûlées par le soleil. Mains usées par le temps et le travail. Mais aussi des mains qui comptent la recette ou qui choisissent les bracelets de verre que l’on enfile sur les avant-bras.


Les Adivasi constituent la population indigène de l’Inde
Contraints par le gouvernement à s’intégrer à la société indienne, privés peu à peu de leurs terres, principalement à cause de la déforestation , les Avidasis sont devenus une main-d’oeuvre à bon marché.
Malgré les pressions qu’ils subissent et les tentatives d’assimilation forcées les Adivasi considèrent qu’ils vivent sur leur territoire ancestral.
Leurs traditions et leur culture diffèrent beaucoup de celles des Indiens. Il s’agit de traditions fortement liées à la terre.
Pour se donner quelques points de repères, les Koya, par exemple, fêtent les moissons, le dieu de la pluie, le dieu de la chasse et font des sacrifices d’animaux et des offrandes de riz à la déesse « terre ». On ne peut s’empêcher d’y voir une ressemblance avec des cultes anciens où la terre était associée à la fécondité.
Des chamans officient généralement lorsque la communauté doit prendre des décisions. (ex: nouvelle installation du village).
Dans les jours qui suivent une naissance, le chaman se charge de donner un nom au nouveau-né. La pratique est très simple, mais peut s’avérer longue.
Tandis que l’on fait pleurer l’enfant, notre « homme-médecine » énumère une série de mots qui lui passent par la tête. Lorsque l’enfant s’arrête de crier, le mot prononcé à cet instant lui servira de nom. La plupart des tribus mélangent animisme, hindouisme et culte des ancêtres.
Source : d’après « Les oubliés du temps » de Patrick Bernard

Imperméable tribal en vente sur le marché de Koraput.
Ressemblant à des nattes tressées, ces tenues permettent de se mettre rapidement à l’abri de la pluie. Très pratique en période de mousson.

