Image et écriture

    Les hiéroglyphes égyptiens

    Le système hiéroglyphique qui encode graphiquement la langue des anciens Egyptiens n’utilise que des dessins représentant l’humanité, la faune, la flore, le paysage et l’univers qu’ils avaient sous les yeux et, pour le monde divin, dans leurs pensées.

    Ces signes peuvent être employés dans un même texte, tantôt pour leur valeur phonétique (phonogrammes), tantôt pour l’idée qu’ils suggèrent (idéogrammes).

    La relation intime entre image et écriture s’exprime avant tout par certains signes qui ne se prononcent pas et restent de purs dessins que l’on trace comme « déterminatifs » du mot qui les précède, pour aider à leur compréhension.

    Une scène sur la paroi d’un temple ou de la chapelle d’une tombe peut être considérée comme le « déterminatif » monumental de la légende qui l’accompagne.

    Ainsi, le scribe dessine-t-il l’écrit, le dessinateur écrit-il l’image et les deux gestes sont souvent exécutés par le même homme.

    Sources :
    Texte élaboré à partir des panneaux explicatifs de l’exposition « L’ART DU CONTOUR » organisée par les Musées royaux d’Art et d’Histoire et le Musée du Louvre.
Dessin et écriture sont porteurs de sens. L’un comme l’autre jonglent avec les symboles et les conventions. Mais à quel moment le dessin devient-il écriture? Et que dire de l’écriture qui se fait décorative lorsque l’on s’adonne à la caligraphie. L’esthétique des caractères prend alors le pas sur le sens du mot ou de la phrase. Les scribes des contours de l’ancienne Egypte sont à la fois écrivains et dessinateurs. Leurs démarches oscillent entre l’univers de l’image et celui de l’écrit.

Scribes des contours