Le Livre des Morts

barque funéraire

De gauche à droite 1)Représentation du soleil levant: barque solaire avec le scarabée ailé (Khépri) poussant le soleil devant lui – 2)Barque solaire conduite par Rê, divinité du disque solaire lorsqu’il est à son zénith – 3)Osiris

La barque solaire

Pour survivre éternellement, doit s’associer au soleil qui se lève chaque matin et disparaît chaque soir, un cycle naturel fondamental qui gouverne de très nombreuses manifestations de la civilisation égyptienne.
Le dieu soleil Rê parcourt les ciels diurne et nocturne à bord de deux barques, chargées de leur équipage de
divinités protectrices. La barque du jour est appelée la Mândjet. Elle est reconnaissable à la présence d’une hirondelle à sa proue.
Quant à la barque nocturne, appelée Mesketet, elle porte à l’avant l’image d’un enfant accroupi, évocation de la capacité du soleil à renaître chaque matin.
Pendant la nuit, la navigation solaire est entravée par l’action du serpent Apophis qui tente d’empêcher sa progression et que Rê doit combattre. Chaque victoire de Rê et du défunt qui s’identifie à lui, sur Apophis devient donc une victoire sur la mort.

Le Livre des Morts

Le Livre des Morts

De son vrai nom Le Livre de la Sortie au Jour n’est pas à proprement parler un livre, mais plutôt une compilation de textes funéraires dont on a recensé un total de 192 chapitres pouvant être illustré comme ci-dessus, par des vignettes.
L’origine de ces formules remonte en partie aux « Textes des Sarcophages »
du Moyen Empire, inspirés eux-mêmes des « Textes des Pyramides » de l’Ancien Empire.
Censé assurer à son propriétaire la survie éternelle dans l’Au-delà, le Livre des Morts est attesté depuis la Deuxième Période Intermédiaire et on le retrouve principalement sur des papyrus placés près des sarcophages,
sur des bandelettes de momies, sur des amulettes et sur les parois des tombes et des cercueils.
Il semble que certaines formules étaient aussi utilisées à des fins rituelles ou magiques dans la vie de tous les jours.
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Les Osiris végétants

Dans l’Egypte ancienne, la germination des céréales est assimilée à la renaissance d’Osiris, moteur de tous les cycles qui rythment la vie dans la Vallée du Nil.
Dans la tombe de Toutankhamon, une grande silhouette d’Osiris avait été remplie de terre.
On y avait semé du grain qui avait germé dans l’obscurité de la chambre
funéraire, offrant ainsi au roi, non seulement une récolte de blé, mais aussi la toute puissance régénérative du dieu.
De la Basse Époque à l’Époque Romaine, les Égyptiens élaborent de petites momies, souvent ithyphalliques (qui ont un phallus en érection), à l’image d’Osiris.
Contenant un mélange de terre et de
grains de céréales, elles peuvent être placées dans de petits sarcophages ou dans des socles de statues divines.
Offertes en ex-voto dans les temples, elles demandent au dieu d’octroyer au donateur la faculté de renaître comme Osiris.
Plusieurs de ces momies ont été découvertes à Cheikh Fadl, un site de Moyenne Égypte.

Textes élaborés à partir des panneaux explicatifs de l’exposition temporaire « Sarcophagi » organisée par les Musées royaux d’Art et d’Histoire de Bruxelles (MRAH)

Momies humaines et animales