
a montée est pénible, mais la beauté des paysages récompense pleinement nos efforts.
Nous croisons de temps en temps un âne qui gambade en toute autonomie, devançant son propriétaire de deux à trois minutes.
Nous nous octroyons régulièrement une courte pause. C’est l’occasion de jeter un regard au chemin parcouru. Les gorges sont impressionnantes.
Les superlatifs sont détrônés par les images qui se suffisent à elles-mêmes.

Les dernières marches avant le sommet
Le ciel bleu apparaît au bout de l’escalier. Encore quelques marches et nous découvrons plusieurs boutiques à souvenirs et une buvette, ouvertes à tout vent. Mais pas âme qui vive.
Il nous faut encore effectuer une dernière grimpette avant d’atteindre le site du sacrifice.

Deux obélisques taillés dans le roc s’élèvent non loin de là, mais personne ne sait s’ils ont un quelconque lien avec les autels sacrificiels.
Nous atteignons finalement une plate-forme de laquelle émergent un triclinium (banc), un autel circulaire, et un piédestal (autel surélevé) taillés dans la roche.
Il existe environ une douzaine de sites comme celui-ci, tous situés au sommet d’une colline avoisinant Pétra.
Tous étaient consacrés à honorer les dieux. Mais en l’absence d’inscriptions, il est quasi impossible d’identifier les divinités en question.
L’autel surélevé était destiné à accueillir, durant les cérémonies, une pierre de forme rectangulaire (bétyle) symbolisant la présence de la divinité.
Le plus souvent, le bétyle ne comportait ni représentation figurative, ni élément décoratif. Néanmoins, au cours de périodes plus tardives, on verra apparaître des bétyles présentant un visage ébauché (nez, bouche, yeux).

Certains bétyles pouvaient être enchâssés dans des niches creusées dans la paroi rocheuse du Siq ou le long des chemins qui mènent aux lieux d’adoration. Ceux de petite taille (parfois moins de 10 centimètres) pouvaient facilement être transportés avec soi ou déplacés au cours de processions.
Plusieurs bétyles sont également attestés à Palmyre.

Montage photographique / juxtaposition de deux clichés

Nous prenons notre petit-déjeuner devant le point de vue que nous offrent « les hauts lieux du sacrifice ». Puis, nous nous mettons en quête d’un second sentier pour effectuer la descente. Nous inspectons sans succès les abords de l’esplanade. Nous reprenons donc le même chemin qui nous a conduit jusqu’au sommet. En route nous rencontrons un petit groupe d’enfants qui nous confirment qu’il y a bien un second sentier pour rejoindre le bas de la colline. Mais, il reste tellement d’endroits à explorer dans Pétra, que remonter serait une perte de temps.
Au cours de la descente, nous nous arrêtons à plusieurs reprises, car le chemin permet d’admirer l’étendue du site de Pétra.
Arrivés au pied de la colline, les choses ont bien changé. À présent tout le monde est réveillé. Visiteurs, ânes, dromadaires et marchands de souvenirs ont envahit l’artère principale qui traverse le site. De jeunes enfants proposent des cailloux et des cartes-postales aux touristes. Un groupe de Japonais nous dépasse et prend la direction des tombes royales qui se dressent à droite à flanc de rocher. Nous restons à gauche du chemin qui borde le théâtre.
