Le musée de la mosaïque situé à l’Ouest du Cardo, est aménagé dans un caravansérail (lieu où les caravanes pouvaient faire halte et passer la nuit) du XVIIe siècle. Ici reposent des mosaïques romaines en provenance de toute la région d’Apamée.

Apamée

Nous avons la chance de pouvoir photographier les mosaïques. Il faut signaler que les Belges ont une fameuse réputation dans la contrée. Depuis les années 30, des missions archéologiques belges travaillent sur le site d’Apamée.

Le gardien du musée arrose le sol . Une fois mouillé, chaque abacule de la mosaïque révèle sa véritable couleur.

Apamée
Apamée

Mais comment prélève-t-on une mosaïque d’un site archéologique?

L’opération qui consiste à extraire une mosaïque d’un site archéologique, dans le but de la restaurer et de la préserver dans un environnement plus sécurisé, s’appelle « la dépose » de la mosaïque. Il existe plusieurs variantes pour « déposer » une mosaïque. Voici deux reportages qui vous aideront à mieux comprendre toutes les étapes de cette délicate opération.


Ci-dessus, mosaïque romaine découverte à Nîmes (France)
Ci-dessous, mosaïque romaine découverte à Alexandrie (Egypte)

Mosaïque d'Apamée

Mosaïques romaines d’Apamée (Syrie) en 2007

Mosaïque d'Apamée

Apamée

Mosaïque d'Apamée

Mosaïque d'Apamée

Une drôle de restauration


Notre attention est attirée par l’une des mosaïques (voir ci-dessus).
Drôle de restauration…!!! ??

Le gardien nous explique, dans son anglais hésitant, le vol de la mosaïque alors qu’elle avait été mise à jour, mais laissée sur place. Impossible d’éviter ce genre de pillage lorsqu’on sait que la ville d’Apamée s’étendait sur 250 ha. D’après notre informateur, le morceau dérobé aurait transité par le Liban… Toujours est-il qu’il se retrouva dans un musée du New Jersey. Le Newark Museum l’avait acquis, en toute légalité, chez un antiquaire de renom de New York. Lorsqu’il apprit que la mosaïque ne provenait pas, comme il le pensait, d’une collection privée, le directeur du musée, Samuel MILLER décida, dans un geste assez inhabituel pour l’époque, de la restituer. Si cette démarche ne fit pas l’unanimité dans le milieu des musées en 1973, elle fut saluée par le Secrétaire d’État KISSINGER comme positive pour les relations entre les deux pays. De son côté l’antiquaire, de bonne foi, et soucieux de sa réputation indemnisa le musée.

Le musée des mosaïques d'Apamée

INTERPOL appelle à la vigilance face au pillage de mosaïques anciennes en Syrie

Le conflit armé en cours en Syrie menace de plus en plus une part importante du patrimoine culturel de l’humanité. Les vestiges romains, les sites archéologiques, les édifices historiques et les lieux de culte sont particulièrement exposés à la destruction, à la dégradation, au vol et au pillage en cette période de troubles.

Pour lutter contre le trafic d’art, INTERPOL enregistre depuis son siège à Lyon, les vols d’oeuvres d’art déclarés par ses 187 états membres. Son catalogue, ouvert aujourd’hui au grand public, compte quelque 34 000 objets dérobés.
Jean-Pierre Jouanny, policier français ayant participé à l’élaboration de cette liste déclare: « Un acheteur d’art n’aura plus d’excuse: il ne pourra pas dire qu’il a acheté de bonne foi un objet volé si celui-ci est enregistré dans notre base de données ».

Chaque objet volé dispose dorénavant d’une fiche comprenant une photo et une description précise selon des normes établies par l’Unesco (taille, couleur, matière, inscriptions), ainsi que le pays et la date du vol.
La base de données a été réalisée par des policiers, pour des policiers, qui ne sont pas des spécialistes dans le domaine artistique souligne Jean-Pierre Jouanny.
Peintures, sculptures, céramiques, mosaïques, mais aussi bijoux, poupées et figurines, dentelles, tapis: chaque pays décide de recourir aux services d’Interpol ou non.

D’après les informations de l’Agence Belga.
Apamée
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