Arrivée à Hiva-Oa

extrait du carnet de voyage de 1987

À l’aube du troisième jour

C tatoo


e matin les machines du Taporo V se sont tues. L’équipage s’affaire sur le pont, signe que nous avons jeté l’ancre.
Le navire mouille à quelques encablures de l’île de Tahuata. Une vallée encaissée et un petit village sans ponton s’offrent à nos yeux à peine ouverts: le village de Vaitahu possède trois stèles commémorant l’arrivée des Espagnols en 1595.
Les cales du navire sont ouvertes et les marins déchargent des marchandises dans une baleinière… outils, brouette, provisions sont ainsi acheminés à terre.

Baleiniere du Taporo

Marquises map

Tahuata

Tahuata

La baleinière effectue des allers-retours pour débarquer les passagers et décharger les marchandises. Nous sommes du premier voyage, car nous profitons de cette escale pour ressentir l’émotion primale de la découverte.
Les poissons multicolores se faufilent sous la coque de l’embarcation.
« Paisible » est le mot qui vient à l’esprit en contemplant le paysage.
Des pitons volcaniques recouverts d’une végétation luxuriante dominent la crique.
L’île semble s’élever à une belle hauteur, car à certains endroits la mer se heurte à des falaises abruptes.
Au dernier voyage de la baleinière, nous retournons vers le Taporo. Nous montons à bord en empruntant l’échelle de corde.
L’équipage se charge de hisser les sacs, les enfants et les animaux à bout de bras… à certains moments cela s’apparente à un lancer vers le pont du navire.

Embarquement et débarquement à bord du Taporo V

Navigation vers Hiva-Oa

Le port d'Hiva-Oa

Hiva-Oa

Nous levons l’ancre et reprenons la route vers Hiva-Oa. Le navire contourne l’île de Tahuata. Au passage, nous apercevons des chevaux sauvages qui gambadent au sommet d’une colline.

Soudain, au détour d’une falaise, nous découvrons une seconde île que le relief de Tahuata nous cachait. Nous arrivons enfin à destination. Le navire entre dans le port et se laisse glisser le long du quai.

Ci-dessous: le port d’Hiva-Oa

Le port d'Hiva-Oa

L Tatoo

e point culminant se situe à 1190m… et accroche les nuages au passage. L’un des passagers avec qui nous avons partagé les trois jours de traversée nous montre la direction d’Atuona, la deuxième agglomération par importance des Marquises. Il faut compter 40 minutes de marche jusqu’au village. Nous les parcourons chargé chacun d’un sac à dos de 20 kilos. Du débarcadère, on ne distingue guère plus qu’une habitation par-ci par-là dans ce paysage d’un vert dominant.
La plage noire rappelle l’origine volcanique de l’île. Grâce à la mairie nous parvenons à trouver un logement : un bungalow avec une kitchenette, salle de bain et deux chambres. Il y a trois magasins qui nous fournissent la nourriture dont nous avons besoin. Seul petit problème, la cuisine ne contient pas grand-chose côté vaisselle. Il faudra cuire les spaghettis en trois fois, car il n’y a que de petites casseroles. Il n’y a pas de lever ni de coucher du soleil dans la baie d’Atuona. Tout se passe derrière les montagnes. Il fait plus chaud ici qu’aux îles de la Société… Nous terminons la journée en écrivant ces quelques lignes dans notre carnet de voyage.

Suite

À la rencontre de Brel
Les Marquises

Arrivée à Hiva-Oa

Brel

Liens

Laissez un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *